Les Mées et Pontis
Histoire de pierres
Les rochers de Mées sont un mélange de galets, de sable et de grès formé il y a 25 millions d’années. Cette roche a résulté de la dissolution de blocs calcaires arrachés par les anciennes rivières aux massifs les plus proches. La zone de poudingue des Mées, plus dure qu’ailleurs, a mieux résisté à la fois à l’érosion, et la Durance qui, sur le flanc ouest, a taillé une paroi verticale.
Les rochers furent sculptés par la gélification due à l’alternance des périodes glaciaires et de pluies diluviennes.

Randonnées
Un sentier de crête permet de faire le tour des Mées et de découvrir les secrets de leur alchimie. Il est conseillé de partir de la chapelle Saint-Roch.
Le village de Les Mées
Le village, tout à fait charmant, a conservé quelques vestiges de ses anciens remparts, de belles portes, et de quelques façades intéressantes du XVI° siècle. Les Mées fut un village particulièrement indépendant, car, jusqu’à ce que la reine Jeanne l’inféodât à Guillaume Roger de Beaufort en 1350, les habitants étaient administrés par des syndics élus. Ils n’eurent de cesse de regagner leur liberté et finirent par racheter tous leur droit aux Beaufort.
Le principal ennemi de ce village fut de tout temps le torrent de la Combe qui, régulièrement, dévastait le village. Ce qui provoqua un chantier titanesque pour la construction d’un tunnel à travers les roches, et un barrage afin de dévier les eaux hors de la ville.

Le village de Pontis
Pontis possède un musée de la Vallée, où est reconstituée une salle de classe des années 1920, en hommage à la vallée qui a fourni à la République un grand nombre d’instituteurs.
L’église du village présente sur la voûte un beau décor de marbre et de gypseries du XVIII° siècle.
Au col de Pontis, succède une descente vertigineuse le long de l’adret, dans un paysage de pins sylvestres, d’argousiers et de labiées arômatiques.
Après le hameau de l’Adroit-de-pontis, plusieurs chemins mènent au Dolmen du Villard. Cette tombe utilisée au chalcolithique et à l’âge de bronze, renfermerait une quarantaine de squelettes, parmi des parures en os, des outils en silex, des fragments de vases, un brassard d’archer, et un poignard de bronze.
Résumé tiré du livre « Alpes-de-haute-provence » des Encyclopédies du Voyage